Une alimentation du troupeau saine, équilibrée et suivie
La quantité de lait et sa qualité dépendent de l’alimentation de la vache. L’éleveur assure donc à son troupeau une alimentation équilibrée et adaptée à ses besoins. Les vaches laitières sont majoritairement nourries avec des fourrages produits et récoltés sur la ferme : herbe pâturée, foin et maïs ensilés. S’ils sont achetés (par exemple : tourteau, céréales), l’éleveur sait parfaitement identifier leur provenance.
La ration alimentaire de la vache varie en fonction des saisons.
Pour qu’une vache produise du lait en quantité suffisante et de bonne qualité, les fourrages ne suffisent pas. Elle a besoin d’une alimentation riche en énergie, en protéines, vitamines et minéraux. Quand elle est en pleine lactation, l’alimentation de la vache est donc complétée par des aliments dits « concentrés » : des céréales (blé, orge) pour l’énergie et des granulés végétaux (luzerne déshydratée) ou des tourteaux (soja, tournesol ou colza) pour les protéines.
L’étable : confort et « bonne ambiance »
L’éleveur construit l’étable pour assurer le confort et la santé des animaux. Parmi les critères importants pour l’ambiance du bâtiment, une bonne ventilation et la maîtrise du taux d’humidité dans l’air sont indispensables au bien-être des vaches. Le bâtiment doit être aéré pour permettre une bonne circulation de l’air, mais sans courant d’air.
Le bâtiment comprend généralement :
- une aire de repos, appelée stabulation, où chaque vache dispose d’un espace suffisant,
- un espace pour l’alimentation,
- un espace pour la traite.
Le bâtiment est également conçu pour être nettoyé des fumiers et lisiers qui sont stockés en attendant d’être épandus sur les terres de la ferme comme engrais naturels à la bonne saison.
La santé des vaches : une priorité
Le lait livré à la laiterie doit provenir uniquement d’animaux sains et en bonne santé.
En contact quotidien avec son troupeau, l’éleveur tient un registre d’élevage, véritable tableau de bord sanitaire, zootechnique et médical de l’élevage. Chaque veau est identifié à la naissance avec un numéro officiel sur une boucle à chaque oreille qui va le suivre toute sa vie. Ce numéro d’identification permet d’assurer une traçabilité parfaite, notamment pour les informations enregistrées dans le carnet de santé (analyses, dépistages, vaccins, ordonnances et traitements vétérinaires).
L’hygiène de la traite sous haute surveillance
Les normes européennes concernant la qualité sanitaire du lait à la ferme sont strictes : l’éleveur doit suivre des règles d’hygiène précises pour les locaux, matériels et ustensiles entrant en contact avec le lait. Ils sont lavés et désinfectés immédiatement après chaque traite.
La température du lait au sortir du pis de la vache est de 37 à 38°C. Pour être conservé dans de bonnes conditions, le lait doit être tout de suite réfrigéré. Des tuyaux conduisent directement le lait depuis le poste de traite vers le tank (cuve) de stockage, où il est aussitôt refroidi et conservé à 4°C.
Le lait étant un aliment fragile, il est collecté dans un délai de un à trois jours, pour être acheminé par camion-citerne réfrigéré jusqu’à la laiterie où il servira aux diverses fabrications laitières.
La qualité du lait étroitement contrôlée dès la ferme
Le lait que produit la vache est soumis à des contrôles rigoureux et réguliers. A chaque passage du camion de collecte, un échantillon de lait est prélevé dans le tank de la ferme. En cas de problème détecté au dépotage à la laiterie, il pourra être ainsi analysé. Mais de façon systématique, tous les mois, et pour tous les producteurs de lait en France, trois échantillons sont analysés de manière aléatoire. Les résultats de ces analyses (composition nutritionnelle et qualité sanitaire) déterminent le prix mensuel du lait payé à l’éleveur.
Ces contrôles représentent ainsi plus de 200 analyses par ferme et par an.