Connaissez-vous le métier de chauffeur-ramasseur de lait ?
Non, pas forcément, mais grâce à la Journée Mondiale du Lait, vous allez pouvoir découvrir les métiers très souvent méconnus de la filière française du lait.
Partons donc à la rencontre des hommes et des femmes qui exercent ce métier.
Le chauffeur – ramasseur de lait : trait d’union entre l’éleveur et la laiterie
Responsable du lait, de son recueil dans les fermes jusqu’à la livraison à la laiterie, le chauffeur ramasseur doit assurer la collecte et le transport à bon port, dans les meilleures conditions possibles pour que sa qualité ne soit jamais altérée.
Au cœur d’une mission-clé, il est au contact quotidien avec le producteur. Dans sa citerne isotherme, il recueille plusieurs milliers de litres chaque jour, enchaînant plusieurs fermes avant de retourner à la laiterie.
Un travail de précision par tous les temps
Tous les jours, il arrive chez les producteurs, quelles que soient les conditions de route et la météo, même par temps de neige. Il procède d’abord à la première opération : la jauge du tank, la cuve réfrigérée de lait de l’éleveur. Il s’agit de déterminer la quantité contenue, donnée essentielle pour la facturation. Pas de place pour les erreurs de jaugeage : le chauffeur note soigneusement les volumes sur son carnet de bord et sur celui des fermes.
Le lait sous contrôle dès la ferme
Deuxième opération-clé : la prise de deux échantillons, qui permettront l’analyse du lait en laboratoire. Cette opération doit être effectuée avec soin, de manière à ne pas contaminer les échantillons avec des germes extérieurs. Elle est souvent surveillée de près par l’éleveur, qui sait que l’analyse déterminera la qualité de son lait, et par là même son prix de vente. Ces contrôles représentent ainsi plus de 200 analyses par ferme et par an.
Il ne reste plus au chauffeur qu’à pomper le lait et à continuer sa tournée dans les autres fermes, avant de le livrer à la laiterie.
Ouverture des vannes à la laiterie
Arrivé à la laiterie, le camion passe à la douche, puis est pesé. Un dernier échantillon est prélevé pour analyse immédiate : l’absence d’inhibiteur est systématiquement vérifiée. Si le lait est conforme, la citerne de lait est raccordée aux cuves de stockage pour le « dépotage », et le chauffeur ouvre les vannes. Une fois la citerne vidée, il apporte le plus grand soin à son nettoyage. Le camion doit être parfaitement propre, d’autant plus que le responsable qualité de l’usine peut survenir à l’improviste pour un contrôle. Si tout est en règle, le collecteur est prêt pour la tournée suivante.
Une logistique de proximité
La trentaine de laiteries implantées en France sont localisées au cœur des bassins laitiers. Les éleveurs ont ainsi la possibilité de livrer leur lait à des laiteries situées au plus près de leurs fermes, limitant l’empreinte carbone du lait français. En moyenne, seuls 10 kilomètres de parcours sont ainsi nécessaires à la collecte de 1 000 litres de lait.
Témoignage Métier : Chauffeur ramasseur – collecteur de lait
Lieu : Centre de la France
Quels sont les points forts de votre métier ?
« C’est un métier de contact et de proximité : je rencontre tous les jours ou presque les producteurs. Il faut aimer le milieu agricole et l’échange avec le client. Je suis toujours bien accueilli. Je ne suis pas un simple chauffeur routier, le prélèvement [d’échantillons destinés à l’analyse du lait] valorise beaucoup le travail, c’est une opération sérieuse. »
Si vous souhaitez en savoir plus sur les différents métiers du lait :