24 000 emplois dans toute la France
En France, 26 laiteries, réparties sur tout le territoire, conditionnent du lait de consommation au nom d’une quinzaine de sociétés. Les territoires ruraux, et plus précisément les communes de moins de 15 000 habitants, ont une importance particulière en accueillant 85% des salariés employés dans les laiteries.
Au total, la filière du lait liquide conditionné représente en France environ 24 000 emplois : 6 000 emplois directs et environ 18 000 emplois indirects.
Des activités locales et une logistique de proximité
Les laiteries sont situées au plus près des producteurs de lait pour faciliter la collecte, limitant l’empreinte carbone du lait français. Matière première fragile, le lait doit en effet être transporté dans les 72h à la laiterie. En moyenne, seuls 10 kilomètres de parcours sont nécessaires à la collecte de 1 000 litres de lait.
Les laiteries jouent donc un rôle capital dans le maintien du tissu économique et de l’activité des campagnes. Une activité pérenne, étant donné le caractère peu délocalisable des fermes laitières et des prairies et cultures qui fournissent l’essentiel de l’alimentation du troupeau. Source d’activité dans les zones rurales, la filière participe à la vitalité économique des différents territoires de France.
50 000 fermes laitières à taille humaine
(Source : Agreste 2024- recensement agricole de 2020)
Riche d’une large diversité de terroirs, la France est, par nature, un grand pays laitier. Présents dans la majorité des départements français, les éleveurs laitiers sont le plus souvent indépendants et adaptent leurs modes de production aux différents terroirs pour produire le meilleur lait.
Deuxième pays producteur en Europe après l’Allemagne, La France compte près de 50 000 fermes ayant au moins 10 vaches laitières. Le lait issu de leur production est destiné à la fabrication de l’ensemble des produits laitiers, dont le lait de consommation.
Ces fermes restent à taille humaine. Elles font moins de 120 hectares en moyenne et élèvent 70 vaches. La majorité d’entre elles (68 %) compte des troupeaux de moins de 80 vaches et 95 % moins de 150. La taille moyenne des troupeaux reste en France bien inférieure à celle des pays nordiques européens, de l’Allemagne ou du Royaume-Uni, où les fermes de plus de 1 000 vaches sont désormais courantes.
Des fermes autonomes en fourrages et des vaches en plein air
(Source : Agreste 2024- recensement agricole de 2020)
L’alimentation des bovins repose avant tout sur des fourrages, notamment pâturés. 97 % des exploitations laitières mettent leurs bovins au pâturage sur les terres de l’exploitation au moins une partie de l’année. Les exploitations laitières sont très autonomes en fourrages : 84 % d’entre elles sont autonomes à plus de 90 % en fourrages et seulement moins de 2 % ont une autonomie inférieure à 50 %.
Les fermes laitières françaises ne produisent pas toujours que du lait. 13 % élèvent différents types de bovins et 13 % diversifient davantage encore leurs productions en « polyculture/polyélevage ».
Plus de 2 emplois par ferme laitière
(Source : Agreste 2024- recensement agricole de 2020)
122 000 personnes travaillent de manière permanente dans les 50 000 fermes laitières françaises (au moins huit mois dans l’année), soit en moyenne 2,45 personnes par exploitation (représentant 2,20 ETP[1] par exploitation). 72 % sont des chefs d’exploitation et coexploitants, et 95 % d’entre eux travaillent à temps complet sur leur exploitation. Ils assurent les trois-quarts de la charge de travail.
[1] Equivalent Temps Plein