1,06 € le litre de lait ½ écrémé : un prix équitable
Le prix moyen du lait UHT ½ écrémé, qui représente la majorité des laits vendus en grande distribution, avec 61 % des parts de marché volume, s’est établi à 1,06 euro en 2023.
Son prix de vente a été revalorisé de 16 centimes par rapport à 2022, sous le double effet de la hausse des charges et d’un rattrapage après des années de sous-valorisation. (Source : Cniel/Circana – Hypers + Supers + EDMP + Drive)
Cette revalorisation des prix du lait liquide conditionné vendu en grande distribution est essentielle à la poursuite des activités de la filière française et le prix doit désormais se maintenir à ce niveau pour assurer l’avenir des élevages et les des laiteries.
Il faut en outre savoir que les coûts de la filière se maintiennent à des niveaux très élevés depuis la survenue de la guerre en Ukraine. Depuis le début du conflit, les coûts de production ont augmenté de l’ordre de +25 % et restent à des niveaux historiquement hauts. Tous les postes sont concernés par les hausses : énergie, emballages, produits de nettoyage ou encore charges salariales.
Bon à savoir
Accessible au plus grand nombre, même en période de fortes tensions sur le pouvoir d’achat, le lait est un produit essentiel pour contribuer à l’équilibre alimentaire des Français, y compris pour les budgets les plus serrés. Le lait liquide conditionné constitue en effet une précieuse source de protéine animale et de calcium, à la fois abordable et facile à consommer, que ce soit au moment du petit-déjeuner, du déjeuner ou du dîner. Il permet de réaliser tous les classiques de la cuisine à moindre coût, mais également d’imaginer de nouveaux plats faits-maison. Cet ingrédient est à la base de recettes salées et sucrées facilement réalisables et moins onéreuses que des plats achetés tout prêt.
La juste rémunération : au cœur de l’enjeu d’attractivité des métiers du lait
Enquête : Un prix équitable : un facteur important pour les Français
Les Français sont attachés à la juste rémunération des producteurs de lait. Ils sont même 7 sur 10 à se dire prêts à payer quelques centimes de plus pour l’éleveur. Ils sont en effet 86 % à dire qu’ils aimeraient que le producteur soit rémunéré correctement. (Source : enquête réalisée par l’Insttiut CSA pour le CNIEL en décembre 2023.)
La juste répartition de la valeur fait partie des leviers clés pour assurer l’avenir de la filière en encourageant les éleveurs de vaches laitières à poursuivre leurs activités et les nouvelles générations à prendre la relève. Le prix est en effet déterminant pour que les éleveurs bénéficient d’une rémunération suffisante permettant de se projeter dans l’avenir : vivre correctement de leur activité, poursuivre la transition de leurs élevages, notamment en matière de décarbonation, trouver un équilibre vie privé/professionnelle. Il s’agit aussi d’assurer la pérennité et la transmission de leurs activités pour continuer à répondre à la demande française avec du lait local.
Quant aux laiteries, elles doivent pouvoir continuer à investir et innover pour proposer des laits de qualité, en phase avec les nouvelles attentes des consommateurs et les nouvelles réglementations. Leur avenir dépend également de leur capacité à investir dans l’actualisation de leurs outils de production, après des années de sous-investissement en la matière.
Bon à savoir
D’après les récents résultats du dernier recensement agricole décennal, l’âge moyen des exploitants laitiers s’élève à 47,6 ans. De plus, parmi les exploitants d’au moins 60 ans à la tête d’une ferme laitière (11 %), si 44 % prévoyaient une reprise de leur activité, 27 % confiaient ne pas avoir de visibilité sur leur avenir dans les 3 ans et 23 % n’avaient pas encore envisagé leur départ.